dim.

25

oct.

2015

Poursuite de la réflexion suite à la conférence sur la radicalisation

Compte-Rendu partiel de la réunion du 7 octobre à la cité scolaire André Chamson

portant sur la compréhension des mécanismes de la radicalisation des jeunes (sous entendu enrôlement pour ledjihad) interprétée comme emprise sectaire.


Impossible de résumer en quelques lignes 3 heures d'exposé de M. Jean-Pierre Jougla sur les analogies entre le processus d'emprise progressive d'une secte sur des adeptes devenus asservis à un gourou et l'évolution, parfois très rapide et le plus souvent ignorée des proches, de jeunes garçons ou filles qui finissent par partir en Syrie ou en Irak combattre auprès des groupes islamistes.


Le parallèle est séduisant et répond en partie à certains aspects incompréhensibles pour des gens « raisonnables » de bouleversements complets de mode de pensée, de valeurs, de paradygme : le fanatique n'est plus dans le même monde que nous. L'individu n'est plus sensible aux arguments de la raison car il n'a plus les mêmes critères et références.

Les méthodes pour capter des adeptes et les leviers ou événements qui permettent de s'échapper d'une secte peuvent aussi éclairer des pistes pour lutter contre la radicalisation.


Toutefois, la volonté manifeste (dictée par la préfecture?) de minimiser les rôles de la religion et du contexte social et politique a laissé l'auditoire un peu dérouté, il me semble. Et comme le temps a manqué pour une discussion plus concrète sur les causes de la radicalisation et les moyens de la contrer, la frustration était sensible au moment de clore la conférence.


Il nous appartient à tou(te)s de poursuivre la réflexion et de proposer des réponses au défi posé non seulement par la dérive terroriste de quelques uns (si terrible soit elle, elle n'est le fait que de quelques individus) mais plus globalement par les tensions communautaristes. Si la raison doit l'emporter, ce sera grâce à l'affirmation vigoureuse de notre laïcité (la France est un des rares pays où elle est clairement affirmée, même si pas totalement appliquée) et à la déclaration affectueuse de notre volonté de vivre ensemble (il est écrit, sur le fronton de la mairie, liberté, égalité...)


Cela vaut la peine d'y penser, non ?


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dim.

08

févr.

2015

Forum sur la laïcité : Publiez vos commentaires ici.

Pour lancer la discussion et préparer la réunion publique sur la laïcité, voici quelques domaines dont nous pourrions débattre :

- l’école publique a pour vocation d’accueillir tous les enfants, quelles que soient leurs croyances familiales.  Pour différentes raisons, la tendance perdure de confier ses enfants à des écoles privées (confessionnelles ou à projet pédagogique particulier) ou même à les soustraire totalement à l’école (seule l’instruction est obligatoire).  La laïcité de l’Education Nationale est-elle menacée ?

- suite aux tueries de janvier, il est question d’ajouter au  programme scolaire un enseignement spécifique des faits religieux.  La réponse à ce terrorisme soit disant islamique passe t’elle par une plus grande visibilité des religions ou au contraire par une valorisation de la laïcité?

- la laïcité des programmes scolaires implique de ne pas tenir compte de l’existence ou pas de Dieu(x).  Concrètement, cela revient à présenter l’ensemble de nos connaissances de façon totalement rationnelle, sans dogme ni croyance (le pragmatisme scientifique : l’homme n’est pas au centre du monde, c’est un primate, etc.).  Les récentes attaques contre l’abécédaire de l’égalité sont une tentative de frein à ce processus  Quelle vigilance pour éviter les conflits communautaristes ?

- la laïcité c’est la mixité confessionnelle mais aussi sexuelle, sociale, culturelle, ethnique etc.  L’éthique laïque permet à chacun d’avoir sa place mais s’oppose à certains tabous, interdits ou rituels religieux (régimes alimentaires, pratiques sportives, tenus vestimentaires).  Comment faire pour que nos différences ne deviennent pas discriminatoires ?

- la laïcité s’applique t’elle aussi aux croyances politiques ?  Le credo de la démocratie comme modèle universel est t’il indiscutable ? (minute de silence contestée).  La liberté d’expression est-elle un droit, une licence pour exprimer n’importe quoi (sous peine de poursuite!) ou un combat pour l’émancipation, pour nous rendre plus libres, plus fraternels, plus égaux ?


Chaque contribution au débat, même la plus modeste, chaque opinion sincère, même la plus singulière, sont les bienvenues.   

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